Les théories de la croissance et du "Développement Durable"

(COURS DE M. SAIDANE, résumé par Magali MARC)

 

CROISSANCE

 

Elle permet de répondre à deux questions essentielles en économie. A savoir:

-Comment explique t-on le PIB par tête? Quels en sont les facteurs?

-Comment expliquer le différentiel du PIB par tête entre les pays?

 

Il faut savoir que le PIB dépend de deux facteurs: le capital et le travail.

 

Ce PIB permet de calculer deux coefficients qui sont: le PIB par tête et le PIB par travailleur. L'étude de ces deux coefficients a permis de mettre en évidence quatre grands types de pays :

 

-   Riches,

-   Pauvres,

-   A miracles,

-   A désastres.

 

Cette distinction montre bien qu'il existe une différence de revenu entre les différents pays. Il s'est avéré qu'après plusieurs études que le différentiel ne cessera pas d'augmenter car pour certains pays le rattrapage des pays riches ne se fera qu'avec un taux de croissance utopique.

Au cours des différentes études, plusieurs régularités au niveau économique ont été observées:

 

-   Croissance continue du revenu par tête;

-   Augmentation du capital par tête;

-   Le taux de rendement du capital est constant;

-   La part du capital et du travail dans le revenu total est constant;

-   Absence de corrélation entre le taux de croissance moyen et le niveau de revenu par tête;

-   Il existe une corrélation positive entre le volume des exportations et le taux de croissance du PIB ;

-   Il existe une corrélation négative du niveau moyen de revenu avec le taux de croissance de la population;

-   Il y a une migration du capital humain qualifié vers le pays riche;

-   Insuffisance de la croissance, de la productivité du capital et du travail dans l'explication de la croissance du PIB.

 

 

CROISSANCE, DEVELOPPEMENT et  DEVELOPPEMENT DURABLE

 

 

I ) CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT

 

Qu’est ce que le développement ? Il s’agit d’un processus qui conduit à l’élargissement de la gamme des possibilités qui s’offrent à chacun sous trois conditions  (définition du PNUD, 1993) :

 

-   Vivre longtemps et en bonne santé

-   Acquérir un savoir

-   Avoir un accès aux ressources économiques nécessaires pour bénéficier d’un niveau de vie convenable.

 

Il existe un catalogue d’indicateurs de développement. Ces indicateurs tournent autour du PIB et du PNB.

 

Le PNB correspond à la somme des valeurs ajoutées internes et externes des résidants et le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées qui ont été produites sur le territoire national par les résidants.

La valeur ajoutée est la richesse qui a été ajoutée par les habitants d’un pays durant une année civile, c’est à dire c’est la valeur réalisée de la production diminuée de la consommation intermédiaire.

 

Le taux de croissance d’un pays est la variation relative, entre deux dates, de la somme des valeurs ajoutées réalisées dans un pays et dépend soit du PNB soit du PIB.

 

On peut alors classer les pays en fonction du PIB par tête d’habitant, mais ce n’est pas représentatif car le développement dépend également du développement humain, du respect de l’environnement (c’est à dire de la dégradation du capital économique) et de la variation du bien-être social. C’est pour cela qu’on a mis en place d’autres indicateurs de développement qui tiennent compte de ces deux principales contraintes.

 

Par exemple, l’IDH (Indicateur de Développement Humain) est calculé à partir :

 

-   Du revenu

-   De l’espérance de vie

-   De l’alphabétisation des adultes

-   Du nombre moyen d’années d’études

 

Certains indicateurs vont prendre en compte le développement durable tel que l’ISBES (indice synthétique de bien-être social soutenable). Cet indice va essayer de mesurer le bien-être économique à long terme en corrigeant l’indicateur de la consommation des ménages par les facteurs environnementaux et sociaux. Cet indice confirme le constat pessimiste sur la divergence entre croissance économique et bien-être. Par conséquent, cet indicateur va pénaliser les pays qui sont destructeurs du cadre de vie. En fait, on pénalise l’IDH des pays en fonction d’un certain nombre d’indicateurs dont l’indice d’effet de dégradation apportée aux forêts, à l’eau et ce qu’on peut appeler la vie en général.

 

La tendance est qu’en général les pays qui sont producteurs de matière première subiraient un reclassement au profit des pays les moins développés.

 

II ) CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT DURABLE

 

Il y a des contradictions entre, d’une part l’accroissement des activités humaines et d’autre part le caractère limité des ressources naturelles et également la capacité d’absorption de l’environnement.

 

Qu’est-ce que le développement durable ?

C’est le développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins. Le rapport Brundtland de 1987 fait apparaître plusieurs caractéristiques :

 

-   Idée d’un minimum vital pour tous et notamment sur l’importance du contexte technologique et institutionnel

-   Idée d’une justice ou d’une équité inter et intra générationnelle

-   Préservation de la biodiversité

 

Le développement durable doit tenir compte de son impact sur l’environnement. Il tient compte du futur au profit du présent et tient compte également des interactions qui existent entre les pays pauvres et les pays riches.

 

L’accent est mis sur la dynamique et le long terme ainsi que sur la dimension éthique et intergénérationnelle.