DESS Gestion et Protection de l'Environnement

Bailly Edwige
Lacombe Florian
Flamant François

Les négociations internationnales
sur les
changements climatiques
 
Sommaire (accès direct en cliquant)
Introduction
LES ENJEUX
I.Enjeux directs
Economie
Equité
Culture
Science
II.Enjeux indirects
Ecologie
Technologie
HISTORIQUE
1979
1988
1989
1992
1994
1995
1997
1998
dossier complémentaire : Les négociations de la COP 6 bis à la COP 7
Glossaire
Bibliographie
Livres
Sites internets (liens)


Introduction

 

Le changement climatique est un des principaux défis d'environnement planétaire que doivent affronter aujourd'hui les gouvernants. Il trouve son origine dans la croissance rapide de la population et dans l'exploitation des ressources pour soutenir le développement économique. A quoi correspond le changement climatique ? Les experts scientifiques prévoient que la température de la planète augmentera de 1 à 3.5 °C d'ici l'année 2100. Ce phénomène s'explique par l'accumulation des "gaz à effet de serre" (GES) dans l'atmosphère et que certaines activités de l'humain contribuent à cette accumulation. Qu'est ce que "l'effet de serre" ? La température moyenne de notre planète résulte de l'équilibre entre le flux de rayonnement qui lui parvient du soleil et le rayonnement infrarouge réémis par la surface terrestre en direction de l'espace. La répartition de la température au niveau du sol dépend de la quantité de GES présents dans l'atmosphère car ceux-ci empêchent les rayons infrarouge de quitter l'atmosphère. Sans ces gaz, la température moyenne de la terre serait de —18 °C au lieu des 15°C que nous connaissons. L'effet de serre est donc un phénomène naturel, sans lequel toute vie n'aurait été possible. L'augmentation de la température moyenne à la surface du globe est également un événement naturel (expliqué notamment par la position de la terre par rapport au soleil et l'activité de celui-ci). Mais l'accroissement des concentrations de GES d'origine anthropique entraîne actuellement une accélération de ce réchauffement qui force le système climatique pouvant le déséquilibrer.

Les principaux gaz responsables de l'effet de serre d'origine anthropique sont :

Tous n'ont pas la même importance dans le phénomène l'effet de serre (cf. fig. 1), c'est pourquoi l'attention se porte sur le dioxyde de carbone.

Le changement climatique devrait avoir une incidence majeure sur l'environnement, entraînant l'augmentation du niveau de la mer, le déplacement des zones climatiques et la perturbation des écosystèmes. Puisque les gaz à effet de serre ont déjà commencés à faire sentir leurs effets, il est nécessaire que les systèmes socioéconomiques et naturels s'adaptent à la nouvelle réalité changeante. La stabilisation voire la diminution des émissions de GES dans l'atmosphère est de la première importance; elle nécessite un effort majeur de la part de tous les pays. C'est dans ce but, que des réunions internationales ont lieu, que des accords sont mis en place et des conventions ratifiées car selon les experts, l'évolution du climat apparaît irréversible et plus on attend pour agir, plus les mesures qui devront être prise seront extrêmes. C'est sur la base du principe de précaution que la communauté internationale s'est mobilisée pour lutter contre le changement du climat.

Nous allons donc dans une première partie voire quels sont les enjeux directs et indirects de ces négociations, leur historique et la situation actuelle.

fig. 1. Contribution des différents gaz à l'effet de serre

 

 

Vers le début


Les Enjeux


I. Enjeux directs

Ø objectif : Parvenir à une égalisation des risques économiques avec les risques écologiques.

Une catastrophe écologique sans précédent pourrait difficilement être assumée par l'économie mondiale . Les négociations ont donc pour finalité économique de distribuer dans le temps les contraintes économiques dues aux limitations des émissions de GES

Ø Contrainte : incertitudes sur l'évaluation du coût de réduction des émissions et du coût des dommages causés.

Ø Choisir les dispositifs de flexibilité : quottas d'émissions négociables ou taxation sur le carbone (au travers d'une taxation sur les combustibles fossiles, différente selon la teneur en carbone du combustible). Avantages des deux options qui étaient possibles lors de la sixième "Conférence des Parties" (COP 6) :

Taxation-------

- Collecte, gestion, et utilisation des recettes aisées à mettre en place par les administrations fiscales.

 

- Réduction directe et ajustable du coût de réductions des émissions.

Quottas d'émission--------

- Transparence des questions d'efficacité et d'équité entre les pays, d'où une moins grande réticence de ceux-ci dans les négociations. En clair, il est plus facile de limiter le processus d'engagement à certains pays. On comprend aisément pourquoi cette solution a été préférée à la précédente en tenant compte des éléments suivant :

 

- Opposition de principe des américains

 

- Division des pays du Sud entre producteurs de pétrole et les autres.

 

- Selon les pays du Nord de l'Europe : risques de délocalisation des industries lourdes vers les pays où l'on pourra accepter leurs émissions très importantes.

Marché des quottas d'émission-------

- avantages : flexibilité, d'où adoption plus facile par les pays.

 

- problèmes soulevés :

 

- retarder les modifications concrètes, très lourdes, des infrastructures (urbanisme, transports, logements, etc.)

 

- difficile détermination des responsabilité respectives des acheteurs et vendeurs en cas de non respect des engagements.

 

- dérive possible des échanges, en dehors des considérations de "coûts de carbone".

 

- complique les futures négociations car les différences d'émissions vont croissantes.

Mécanisme de développement propre-------

- les pays industrialisés pourront obtenir des crédits d'émission s'ils financent des  projets de réduction dans les pays en développement.

 

Ø Choisir une base de référence dynamique ou statique pour la répartition chiffrée des cotas :

· Dynamique : en fonction des conditions passées et futures.

· Statique : conditions à un moment donné (niveau des émissions d'une année par exemple). Cette option tendrait à exclure les pays en développement des négociations, car leur consommation énergétique est en augmentation bien supérieure à celle des pays développés ou en transition. C'est cette option qui a été choisie. On a de plus, intégré la participation des pays en développement par le marché des droits à polluer.

Ø Les objectifs de réduction sont à mettre en adéquation avec les contraintes économiques, qui sont propres à chaque pays. Les ratios avantages / coûts des réductions des émissions de carbone varient de façon très sensible selon le taux d'actualisation (c'est à dire le facteur de diminution des émissions de GES) cf. fig. 2.

Ø Choisir une règle d'attribution des quottas selon les différentes conceptions de l'équité : solution non retenue car ces règles de justice ont été élaborées en vue de régir les inégalités à l'échelle nationale et non internationale. En effet, chaque pays diffère par leurs valeurs, leurs intérêts et les anticipations qu'ils peuvent former du coût de leur action (Viguier, 1999). On a donc opté pour une combinaison de règles (système hybride, cf. tableau), ce qui pose des problèmes en terme d'application.

Ø Répartition de l'effort entre les pays industrialisés d'une part et les pays en développement au travers d'objectifs quantitatifs d'émission de GES. A cela s'ajoute une différenciation secondaire à l'intérieur des Parties figurants à l'annexe B.

Le cas particulier des pays en développement se justifie par une augmentation prévisible de leurs besoins énergétiques par :

· La croissance démographique des pays du Sud.

· L'accès des habitants de ces pays au développement.

· L'urbanisation croissante probable du tiers monde avec les modes de consommation correspondant.

Ces pays ne peuvent évidemment pas faire face à des contraintes dans leur consommation énergétique. En revanche, les Etats-Unis souhaitent une participation des pays en développements dans les limitations d'émission de GES.

Ø La solution dite du "développement par la sobriété énergétique", c'est à dire la déconnexion entre croissance économique et consommation énergétique, impose l'acceptation de l'intervention de la politique énergétique parmi l'ensemble des secteurs d'activité et parmi les particuliers.

Ø Conception différente des moyens d'affronter les risques climatiques, selon que le principe de précaution est admis ou non :

· États-Unis : Internet et les nouvelles technologies (informatique, finances, génétique) permettront de faire face aux dérèglements environnementaux.

· Europe : la structure technologique (énergétique principalement) doit être modifié préventivement (application du principe de précaution).

Ø mettre en place des mécanismes d'observance (fait de se conformer à une règle) :

· Institutions chargées de faire contrôler le respect des engagements, se conformant à quel principe de droit (cf. tableau ).

· sanctions : financières (à l'image d'un procès verbal) ou par un mécanisme de réparation avec dette contractée vis à vis de la communauté internationale.

 

Ø Admettre ou non le concept des puits de carbone proposé par le "groupe parapluie". Selon cette théorie, l'installation ou l'amélioration de la gestion des écosystèmes et agrosystèmes pourrait permettre de séquestrer le carbone.

Critiques formulées par l'Union Européenne et les PED :

· que peut-on considérer comme écosystèmes "puits" ?

· réalité et pérennité de la séquestration, pertinence de privilégier la réparation plutôt que la prévention.

· développement : contenue en transfert de technologie, concurrence avec d'autre usages du sol.

Cf. exposé sur les puits de carbone

II. Enjeux indirects

La CCCC a pour objectif de "stabiliser conformément aux dispositions pertinentes de la Convention, les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique".

Cf. exposé "Les changements climatiques et leur mesure".

Ø Concevoir les outils technologiques permettant de :

· Maximiser l'efficacité énergétique, c'est à dire produire plus d'énergie par carbone émis.

· Réduire la consommation d'énergie (ex : véhicules plus économique en carburant, meilleure isolation des bâtiments, etc.).

· Opter pour des énergies "propres", dites renouvelables (hydraulique, éolien, solaire). Le nucléaire est propre en terme d'émission de carbone mais présente des risques technologiques non négligeables et un problème d'élimination des déchets.

 

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Historique

C'est à la première conférence mondiale sur le climat en 1979, que l'on reconnaît que le changement climatique présentait un problème sérieux. Ce rassemblement scientifique a permis d’explorer comment le changement climatique peut toucher les activités humaines.

On y a publié une déclaration demandant aux gouvernements du monde " de prévoir et de prévenir les changements d’origine humaine possibles envers le climat qui pourraient être défavorables au bien-être de l’humanité ".

La conférence a également endossé des plans visant à établir un Programme Climatologique Mondial (PCM) sous la responsabilité conjointe de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et du Conseil International des Unions Scientifiques (CIUS).

Le PCM a pour objet de coordonner la recherche mondiale sur le changement climatique.

En 1988, le PNUE et l’OMM ont établi le Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC), chargé d’évaluer l’état des connaissances sur le système climatique et l’évolution du climat et leurs incidences sur les systèmes économiques, écologiques et sociaux. En 1990, le GIEC publie son premier rapport d’évaluation (préalablement examiné par des experts et des représentants des gouvernements). Ce rapport confirme les preuves scientifiques du changement climatique. Ce rapport est la base de négociation de la Convention sur les changements climatiques.

2ème conférence sur le climat

Entériné à la deuxième conférence mondiale sur le climat à Genève, le rapport a un effet de catalyseur chez les décideurs et le grand public. C’est à cette conférence que les Etats proposent la négociation d’une Convention-Cadre sur les Changements Climatiques et définissent les principes de base qui devront en faire partie.

Les principes suivants ont été soutenus et inclus plus tard dans la Convention sur les Changements Climatiques : le changement climatique comme préoccupation commune de l’humanité, l’importance de l’équité, les responsabilités communes mais différenciées des pays à différents niveaux de développement, le développement durable, le principe de précaution.

En Décembre 1990, l’Assemblée Générale des Nations Unies a approuvé le début des négociations d’un traité par l’intermédiaire du Comité de Négociation Intergouvernemental (CNI) pour une Convention-Cadre sur les Changements Climatiques (CCCC).

Dix ans après la première conférence mondiale des Nations Unies sur l’environnement, le " Sommet Planète Terre " a réuni en Juin 1992, 178 pays, 110 chefs d’Etats et de gouvernements. 150 pays participant aux négociations de la CCCC ont du conduire leurs travaux à temps pour que la signature puisse commencer à Rio. En quinze mois seulement, la Convention est négociée, puis signée par 154 Etats, outre l’Union Européenne au Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en Juin 1992. La Convention est adoptée à New York en Mai de la même année et entre en vigueur en Mars 1994, après avoir été ratifiée par 50 signataires.

La Convention-Cadre sur les Changements Climatique cherche à stabiliser les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique. Pour ce faire, 3 exigences sont nécessaires :

- Le niveau doit être atteint dans un délai suffisant pour que les écosystèmes puissent s’adapter naturellement aux changements climatiques.

- La production alimentaire ne doit pas être menacée.


Le développement économique doit se poursuivre durablement.

La Convention exige que les décideurs déterminent des actions concrètes. Les pays industrialisés et les pays en développement ont accepté un certain nombre d’engagements généraux. Toutes les parties présentes ont adopté des programmes nationaux visant à atténuer le changement climatique et élaborent des stratégies d’adaptation à ses impacts. Elles doivent lancer des initiatives de coopération pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, recenser les sources et les puits de gaz à effet de serre et prendre des mesures d’information et de sensibilisation du public.

La CCNUCC a été signée par 176 Etats-Parties dont touts les états européens auxquels s'ajoutent la Communauté Européenne. La CCNUCC engage les Parties figurant à l'annexe I à maintenir en l'an 2000leurs émissions de GES à leur niveau constaté en 1980. A cette fin, toutes les Parties s'engagent à publier régulièrement des inventaires de gaz à effet de serre et à adopter des programmes nationaux. La CCNUCC est entrée en vigueur le 21 mars 1994. La "Conférence des Parties" à la CCNUCC se réunit touts les ans depuis 1995.

L’organisme suprême de la Convention est la Conférence des Parties (COP). Elle comprend tous les pays qui ont ratifié la Convention. Son rôle est de promouvoir et d'examiner la mise en œuvre de la Convention.

Elle a obtenu sa première réunion COP 1 à Berlinau Printemps 1995. Les parties présentes ont convenu que les engagements contenus dans la Convention pour les pays industrialisés étaient inadéquats.

Un nouvel organisme affilié, le Groupe Spécial sur le Mandat de Berlin (GSMB) a été établi pour rédiger "un protocole ou un autre instrument légal" pour adoption à la COP 3 en processus du mandat de Berlin qui vise à considérer touts les gaz à effet de serre. Il vise à considérer l'établissement d'objectifs quantifié pour la limitation et la réduction des émissions. Il était chargé d’étudier la valeur de ces engagements et d’arrêter les mesures à adopter à partir de 2000. Cette tâche comprenait l’étude de moyens de consolider l’engagement des pays de l’OCDE (pays de l’annexe 1) en définissant des objectifs plus explicites. Les travaux du GSMB ont abouti en 1997, à la IIIème conférence, à l’adoption du protocole de Kyoto.

La négociation du protocole de Kyoto a été facilitée par la Déclaration ministérielle de Genève (CP 2).

Dans cette déclaration, les signataires de la Convention entérinent le Deuxième rapport du GIEC qui conclut à une nette relation entre les activités de l’homme et les changements climatiques observés et précise que les changements provoqués par ces activités ont probablement déjà commencé.

1-10 décembre : Protocole de Kyoto (COP 3)

Il fixe les objectifs de réduction de gaz à effets de serre pour les pays industrialisés.

Le protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre est l’aboutissement d’un long processus de négociations à l’échelle internationale.

Il s’inscrit dans le prolongement du Sommet de la Terre tenu à Rio de Janeiro, au Brésil en 1992.

En Décembre 1997, quelque 160 pays se sont réunis à Kyoto, au Japon, pour discuter des mesures à prendre face au réchauffement planétaire. L’objectif ultime de la présente Convention est de stabiliser, conformément aux dispositions pertinentes de la Convention, les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique.

Les négociations sont difficiles, mais les participants s’entendent pour réduire entre 2008 et 2012 les émissions de six gaz à effet de serre de 5,2% par rapport aux niveaux de 1990 dans les pays développés. Des quotas de réduction des émissions, "légalement contraignant", on été fixés pour chacune des Parties de l'annexe 1 à l'issue des négociations de Kyoto, qui s'efforcent de tenir compte de leurs particularités. L'Union Européenne doit diminuer de 8% ses émissions pour la période 2008-2012. La France ne doit que maintenir son niveau d'émission. Les trois gaz les plus importants (CO2, CH4 et N2O) sont mesurés par rapport aux niveaux de 1990, tandis que les gaz ayant une durée de vie plus longue (hydrocarbures, perfluocarbones et hexafluorures de soufre) le sont par rapport aux niveaux de 1990 ou de 1995. Les Etats-Unis doivent réduire leurs émissions de 7%, le Canada de 6% et l’Union Européenne de 8%.

Le protocole de Kyoto prévoit aussi des sanctions pour les Etats qui ne respecteraient pas les dispositions de l’accord, contrairement à la Convention de Rio. Cependant le texte de l'accord ne précise pas les contraintes qui pourraient être imposées dans ce cas.

Après l’élection de Georges W. Bush, les Etats-Unis se sont retirés du protocole. Malgré ce retrait, l’Union Européenne décide pour sa part de maintenir ses objectifs à l’égard du protocole.

Aux termes du protocole de Kyoto, signé en Décembre 1997, 38 pays développés se sont engagés à réduire en moyenne de 5,2% leurs émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990, à l’horizon 2008-2012.

Les objectifs sont fixés, mais les politiques industrielles et énergétiques n’ont guère évolué dans les faits depuis le sommet de Rio (1992), où avait été adoptée la Convention-Cadre sur les Changements Climatiques.

Novembre : CP 4 à Buenos Aires

But de la réunion : établir un programme de travail visant à parvenir à un accord sur les détails opérationnels du Protocole. Ce programme de travail fut décrit dans un document appelé le Plan d'Action de Buenos Aires.

Les signataires ont adopté le plan d’action de Buenos Aires, qui réaffirme leur volonté de renforcer la mise en œuvre de la Convention et prépare l’entrée en vigueur du protocole de Kyoto.

Un délai de 2 ans a été fixé pour l’atteinte des objectifs du plan.

Les négociations de La Haye ont eu lieu à l'occasion de la 6eme session de la Conférence des Parties de la Convention-Cadre sur les Changements Climatiques.

Novembre : Conférence de La Haye (Novembre 2000) : COP 6

La Conférence de La Haye, tenue en Novembre 2000, avait pour objectif de fixer les règles d’application du protocole de Kyoto pour qu’il puisse entrer en vigueur.

Trois clans se sont affrontés :

Le groupe parapluie, constitué des Etats-Unis, du Japon, du Canada, de la Russie, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, de la Norvège, de l’Islande et de l’Ukraine veut instaurer un marché mondial des droits d’émission de gaz à effet de serre ;

L’Union Européenne défend une position qui conçoit le marché des droits d’émission comme un complément aux mesures de réduction. Elle s’oppose au groupe parapluie sur l’importance à accorder aux puits de carbone (forêts, océans,…)qui absorbent naturellement les émissions de CO2 et compensent ainsi pour les émissions polluantes produites par l’activité humaine ;

Le G77 qui regroupe 130 pays en voie de développement, est une coalition hétéroclite de pays directement touchés par l’élévation du niveau de la mer et de pays pauvres qui refusent de mettre en péril leur développement économique. Ces derniers rejettent la responsabilité sur les pays riches, plus importants producteurs de gaz à effet de serre. Avec ses 1,3 milliards d’habitants et ses énormes réserves de charbon, la Chine est le poids lourd de ce groupe. De leur coté, l’Inde et l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (l’OPEP) veulent être indemnisés pour les pertes prévues dans le secteur pétrolier.

La Conférence de La Haye s’est soldée par un échec. Les 180 participants ne sont pas parvenus à s’entendre sur les permis d’émissions et sur l’intégration des puits de carbone dans le protocole de Kyoto. En plus d’échanger des droits d’émissions, les pays du groupe parapluie voulaient comptabiliser l’action des puits de carbone dans le calcul de leurs émissions polluantes.

Les causes de l'échec des négociations découlent des intérêts divergents qu'ont les pays dans leurs politiques de réduction des émissions. Ces divergences existent autant entre les pays industrialisés, qu'entre les pays industrialisés et les pays en développement.

Vers le début de cette page Vous pouvez découvrir la dernière partie du dossier concernant la situation des négociations, peu avant la COP7 :cliquez pour accéder à la suite

 


Glossaire


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Bibliographie

 

Livres :

"Les menaces Globale sur l’Environnement " ; Sylvie Faucheux & Jean François Noël;  coll. : Repères; Ed : La Découverte.

"Climats et Sociétés" ; Denis Lamarre & Pierre Pagney; Ed : Armand Colin

"Les risques liés au Climat"; Denis Lamarre; Université de Bourgogne

"Le réchauffement planétaire"; OCDE Poche

Sites Internet :

www.environnement.gouv.fr/ACTUA/proposit/climatchan.htm

www.effet-de-serre.gouv.fr/contexte/index.htm

www.billy-globe.org

www.manicore.com/documentation/serre/negociations.htm

www.igc.org/climate/eco.html

www.cypres.org/html/des_bouleversements_climatiques.html

www.dataservice.eea.eu.int/dataservice

www.ipcc.de

www.lemonde.fr

www.solagral.org/publications/cdp/cdp61/_ins/insarticle1.htm

www.epe.asso.fr/inventaire.htm

www.unfccc.de/portfranc/nouvelles.html

www.proclim.unibe.ch/reports/ir/ipcc.synthese.html

www.earthaction.org/fr/sample.html

www.undp.org/seed/energy/exec.fr.html

www.industrie.gouv.fr/energie/statisti/


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